En espagnol, le film « Una Ventana al mar », en anglais « Window to the sea », a été réalisé par le cinéaste madrilène Miguel Ángel Jiménez. Nous avons rencontré le chaleureux réalisateur de cette coproduction hispano-grecque au Festival de Thessalonique.

© Kinoskopik - Heretic
© Kinoskopik -Heretic

Window to the sea est un film sentimental, délicat et doré. Il ne prétend pas sombrer dans le pathos, malgré un sujet sensible. Maria, l’héroïne basque, est une femme libre que ni l’annonce d’une maladie grave, ni les suppliques de son fils inquiet n’empêcheront de choisir son destin. Le temps est d’autant plus précieux qu’il vient à manquer : Maria choisit de l’employer sur une île grecque volcanique. Elle y rencontre Stefanos, un marin pudique avec qui elle passe des moments de pureté, baignés de la lumière du Dodécanèse.

Window to the sea commence dans l’ombrageux pays basque, avant de se poursuivre en Grèce. Ce n’est pas là la vision cycladique habituelle, non, mais la petite île, aride et somptueuse, de Nisyros, qui n’est autre que la caldera d’un volcan actif. Un décor parfois généreux, parfois austère, pour une romance de l’automne humain, un amour simple et grand que guettent les ombres de la mort.

Le film, mené par la formidable Emma Suárez (Julieta, d’Almodóvar) et l’acteur grec Akilas Karazisis, est librement fondé sur l’histoire personnelle de Miguel Ángel Jiménez, connu entre autres pour Chaïka.
Nous avons pu interroger ce dernier, à l’issue de la projection applaudie du film, lors du Festival International du Film de Thessalonique. Il nous en dit ainsi un peu plus sur son mode de travail et sur ce qui l’anime.


Une interview publiée sur À-Voir À-Lire.com, visible ici.